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Quelques instruments

Un jeu savant est nécessaire pour produire

cette musique, mais il ne serait rien

sans l'utilisation d'instruments parfaitement adaptés :

La quena
 

Flûte grossière à la justesse approximative et réputée pour sa tendance irrépressible à se fendre dans le sens de la longueur.

Il existe aussi la quena-quena, qui est une flûte deux fois plus grande que la quena (comme son nom l'indique) et qui nécessite aussi des doigts deux fois plus longs et qui se fend deux fois mieux.

Le quenacho est aussi un cousin de cette famille, avec les mêmes caractéristiques que la quena.

La guitare
 

Instrument coloré (en général jaune devant et marron derrière), qui possède des gènes en commun avec la quena dans la mesure où elle a la même tendance à se fendre dans le sens de la longueur.

Outre la guitare "classique", il existe aussi d'autres guitares, comme le requinto, le guitarrón ou la basse, pour différents usages.

Les siku & flûtes de Pan diverses
 

Caractéristique commune à toutes ces flûtes de Pan : un des tuyaux au moins est désaccordé. 

Particularités intéressantes : les siku sont complémentaires et se jouent par paires, chacun des deux musiciens ne possède que la moitié des notes et doit donc souffler à son tour (à sa note) pour interpréter une mélodie.

Le rondador d'Equateur (à droite de la photo) est un autre casse-tête : les notes se suivent dans l'instrument selon une logique connue de son seul créateur... le problème est qu'il est parti et que plus personne ne sait où il est...!

La fabrication artisanale de ces flûtes en PVC grossièrement peint pour ressembler à du roseau occupe les longues soirées d'hiver...

Le charango 

 

Il est originaire de la Bolivie, mais on le trouve (sous des formes quelquefois un peu différentes) de l'Argentine au nord du Pérou.

 

Sa caisse de résonance est souvent constituée par la carapace d'un tatou. Contrairement à la guitare, il ne se fend pas (quoique...), mais sa table d'harmonie ondule jusqu'à le rendre injouable.

Les tatous détestent le charango.

Le tiple 

 

Chacun de ses quatre chœurs est constitué de trois cordes, dont l'une au moins monte trop haut quand on appuie dessus.

Originaire de Colombie, instrument incontournable de la musique "criolla" de ce pays, le tiple est un cordophone très riche harmoniquement et en outre contribue beaucoup au "son Caprichos".

Le bombo 

 

Il sonne trop fort, trop loin, il sonne creux, il a un son de carton... mais il a su se rendre indispensable pour décaler une rythmique trop rigoureuse.

 

Quoi qu'il en soit, c'est un instrument qui dans le passé servait à communiquer autant qu'à marquer le rythme ; suivant la configuration des vallées des Andes, il était parfois audible à une lieue de distance (à peu près 4 kilomètres) et on l'appelait alors (et d'ailleurs encore aujourd'hui) "bombo legüero".
 

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